Il est important de se concentrer sur ­l’essentiel, c’est-à-dire sur les domaines et processus qui sont générateurs de coûts ou influencent de façon importante la consommation d’énergie. Mais il faut aussi pouvoir modifier les processus ou installations comparés.

L’un des principaux risques consiste à lancer des projets de benchmarking trop détaillés, trop précis ou trop complexes qui génèrent ensuite des coûts trop élevés et doivent alors être abandonnés.

Pour les processus ou domaines à comparer, on doit disposer des informations nécessaires au benchmarking, et notamment de valeurs caractéristiques, ce qui exige une base de données adéquate. Les données peuvent provenir d’un calcul des centres de coûts, d’une comptabilité énergétique ou de statistiques d’entreprise, et de la documentation des grandeurs de référence.

Pour comparer des valeurs caractéristiques à d’autres, un projet de benchmarking a besoin de partenaires internes ou externes. Le plus simple est que de tels partenaires soient présents au sein de l’entreprise, par exemple issus d’autres filiales ou sites (benchmarking interne). Sinon, il convient de trouver des partenaires de l’extérieur également intéressés par du benchmarking (benchmarking externe). On forme alors des groupes au sein desquels les données ou valeurs caractéristiques pertinentes sont échangées, ce qui requiert une transparence mutuelle. Ces groupes sont de préférence formés au sein de la branche de l’entreprise. Ce n’est qu’avec un véritable échange d’expériences et de savoir-faire au sein des groupes qu’il est vraiment possible d’apprendre des meilleures pratiques.

Il est en outre important de bien étudier la comparabilité des valeurs caractéristiques. Dans des conditions différentes, on peut obtenir des valeurs caractéristiques totalement différentes pour des processus en soi identiques.

Dans le management de l’énergie, certains indicateurs sont définis et normalisés de façon générale. Lorsque des indicateurs sont normalisés, les valeurs caractéristiques associées sont souvent accessibles publiquement, rendant la comparaison possible. Cela ne permet toutefois pas d’échanger des expériences et de tirer des enseignements sur la meilleure façon d’atteindre la valeur de référence.